On dit qu’on n’a qu’une seule chance de faire bonne impression. Prenons donc le temps de préparer son annonce avant de la publier.

     Pourquoi ne pas aller voir les annonces de vos «concurrent(e)s», de ceux ou celles du même sexe et âge que vous qui s’annoncent sur le Réseau Contact? Comment se présentent-ils?

     Prenez le temps de regarder attentivement ces annonces; examinez les photos, les pseudo et les textes de présentation. Qu’est-ce qui vous plaît… et vous déplaît dans ces annonces? (Il ne s’agit pas ici de savoir si la personne vous plaît ou non, mais bien de noter les impressions, bonnes et mauvaises, qui se dégagent de la lecture de ces annonces.)

     Commençons par la photo – la première information que l’on a de la personne. Sans considérer si la personne est belle ou non, qu’est-ce qui fait que sa photo est bonne, mauvaise ou ordinaire? Auriez-vous le goût de consulter ce profil just’en voyant la photo? Ou: quelles photos vous sautent aux yeux, pour les bonnes et les mauvaises raisons? Qu’est-ce qui attire votre regard?

     Par la suite, en parcourant les profils d’un certain nombre de ces candidats, qu’est-ce qui vous plaît et vous déplaît dans leur présentation?

     Surtout, que pensez-vous des textes que ces personnes ont rédigé pour se présenter? Quels sont, à votre avis, les «bons» textes et quels sont les «mauvais»? Pourquoi, selon vous? 

     Évidemment, tout est question de goût et d’opinion personnels. Il n’y a pas là de vérité absolue. 

     Toutefois, à titre indicatif, je vous livre ma vision et mes opinions… afin d’alimenter votre réflexion.
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A l’ère de la photo numérique, il est inconcevable qu’une personne ne puisse présenter une bonne photo d’elle!

     Qu’on soit d’accord ou non avec cette façon de procéder – qui met l’accent sur l’apparence physique avant tout -, on n’a pas le choix puisque le «système» de Réseau Contact fonctionne de cette façon. Il faut donc trouver le moyen d'obtenir une bonne photo de soi.

     Mais, au fait, qu’est-ce qu’une bonne photo?

     À mon avis, d’une façon générale, une bonne photo, c’est:
 

1°)	D’abord et avant tout: une photo claire de soi, et non une photo à contre-jour, sombre ou embrouillée, ou une photo où vous apparaissez en tout petit, ou caché d’une façon ou d’une autre, ni non plus une photo «artistique» qui ne vous montre pas bien. Dans tous les cas, l’observateur se demande ce que vous avez tant à cacher… et risque de passer à la suivante.
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2°)	Lorsqu’on voit la tête complète de la personne. Éviter à tout prix de couper une partie de votre visage, de votre front, de vos cheveux, etc. On veut voir à qui on a affaire!      La photo idéale. à mon avis, montre la personne à peu près à partir des épaules jusqu’au dessus de la tête. Inversement, une photo «plein pied» (où l’on voit toute la personne) est à déconseiller puisqu’alors, on ne voit pas grand détail d’elle. Qu’a-t-elle à cacher?, se demande-t-on.
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3°)	Je dirais même qu’une bonne photo n’est pas nécessairement celle où vous paraissez le mieux, mais plutôt celle qui donne la meilleure idée de qui vous êtes. Ainsi, une photo «officielle» pourrait vous donner un air sérieux, guindé même… ce que vous n’êtes probablement pas. Considérez que la photo doit refléter qui vous êtes: si vous êtes du style décontracté, montrez-nous-le. Dans la mesure du possible, une bonne photo devrait ainsi nous donner un aperçu du contexte dans lequel vous vivez, l’éclairage et le peu de ce que nous voyons derrière vous influençant l’impression que vous nous transmettez.
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4°)	À déconseiller (à moins que ce ne soit le message que vous désirez transmettre):   a) les photos à la plage… fille en bikini = fille facile?, gars en maillot = gars de party? (Préjugés absurdes, dites-vous? Peut-être. Mais voulez-vous courir le risque que ce soit la première impression qu’on ait de vous?) . b) une photo avec quelqu’un d’autre… particulièrement de l'autre sexe (dans le cas des hétéros). S’agit-il de votre ex?! Ou, si vous êtes en compagnie d’une personne du même sexe que vous, on se demandera laquelle de ces deux personnes est vous. Soyez seul(e), c’est vous qu’on veut voir! . c) les photos trop «contextualisé»: un gars sur une moto ou au volant de son char, une fille dans sa cuisine, quelqu’un en voyage, etc. Gardez à l’esprit qu’on peut mésinterpréter le contexte dans lequel vous vous montrez. . d) attention aux photos «sexy» - celles qui, tout en n’étant pas trop osées mettent néanmoins vos «charmes» en valeur ou piquent l’imagination (fille en «petit top» ou en chandail-bédaine, par exemple, ou «monsieur muscles»). De même, certaines filles offrent un «profil avantageux» de leur poitrine. Loin de moi l’idée d’être puritain, mais est-ce vraiment la première impression que vous voulez dégager? . e) attention aussi aux chapeaux, casques, caquettes ainsi qu’aux foulards sur la tête… qui donnent parfois de drôles d’air (ou qui en cachent trop). Attention aussi aux inscriptions (lisibles ou non) sur les chandails; on peut les considérer comme des prises de position («Fuck the World»!). Attention aussi aux lunettes fumées… qui donnent l’impression que vous cachez quelque chose. Les photos «humoristiques» (prises lors de party par exemple ou quelqu’un se tenant dans une drôle de position) peuvent aussi donner une fausse idée de qui vous êtes. N’oubliez jamais qu’on ne sait rien de vous et qu’on peut donc interpréter de façon erronée le message que vous nous envoyez… par mégarde. . f) évitez, me semble-t-il, les «vues plongeantes» qui, dans le cas de certaines, mettent trop en valeur leur poitrine ou qui, dans la plupart des cas, donnent une curieuse impression. (Lorsque vous verrez ce genre de photos sur le Réseau, remarquez ce qui s’en dégage).
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5°)	Faites-vous photographier à peu près à hauteur du visage et, s.v.p., regardez-nous (et surtout pas en l’air!)… et pourquoi pas un p'tit sourire!

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     Il n’est pas facile d’obtenir une bonne photo de soi… surtout lorsqu’on craint la caméra. Voici quelques trucs (parmi tant d’autres).
 

1)	Tenez quelque chose dans vos mains – n’importe quoi qu’on ne verra probablement pas. Ce simple geste donne de l’assurance; on a généralement l’air plus «intelligent»! (Curieux, mais vrai.)
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2)	Demandez à la personne qui vous photographie de prendre un bon nombre de photos (souvent en cascade, comme le font les photographes professionnels avec les mannequins). Durant la séance, le photographe (ou une tierce personne) devrait converser avec vous, afin de vous détendre, de vous faire oublier la caméra et de vous faire réagir (vous faisant sourire, rire et donner différents airs). Ne vous en faites pas, la plupart de ces photos seront ratées, mais il ne vous en faut qu’une seule «bonne».
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3)	Il est souvent difficile de choisir une bonne photo de soi (puisqu’on est généralement bien mauvais juge de soi-même). Sans faire de trie, demandez à une ou plusieurs personnes de votre entourage de déterminer pour vous la ou les photos qui vous représentent le mieux. N’oubliez pas que vos proches vous voient et vous apprécient tel que vous êtes.

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     Le choix d’un pseudo est un détail… qui peut déjà livrer un petit quelque chose à votre sujet. Disons que des pseudos (fictifs) comme Natasha69, grosnournours ou grossebédaine, joliebiche, etc., évoquent une parcelle de vous. Pensez aussi au fait que c’est probablement par ce pseudo qu’on vous saluera la première fois qu’on vous écrira. (Personnellement, je préfère me faire dire: «Bonjour Ami Claude» plutôt que «Salut Grosse Bedaine»!).

     C’est un petit détail qui mérite qu’on s'y attarde.
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     Bon nombre de personnes sont «terrifiées» à l’idée d’avoir à rédiger quelques lignes à leur sujet; ils ne savent pas écrire, disent-elles. Pourtant, la plupart des gens arrivent assez bien à rédiger une lettre à un proche. Sans faire du grand art, ils se débrouillent bien.

     Quelle différence entre écrire à un ami et pondre quelques lignes sur soi pour une petite annonce? 

     Dans le premier cas, en écrivant, on pense à la personne à qui on s’adresse. On imagine ses réactions, ce qu’elle a besoin de savoir pour comprendre notre propos, etc. Normalement, on lui donne l’information et les détails dont elle a besoin. C’est simple et les mots nous viennent assez facilement, n’est-ce pas? (Bien sûr, écrire demande concentration et effort – ce n’est jamais facile - mais on y parvient.)

     Dans le deuxième cas, lorsque vient le temps d’écrire pour son profil sur le Réseau, on ne sait trop que dire… puisqu’on s’adresse alors à personne en particulier. Quoi de plus naturel que de ne pas savoir quoi raconter! On est bloqué.

     Par contre, si on imaginait quelqu’un – quelqu’un de fictif ou, pourquoi pas, qui existe vraiment? Là, on commencerait à avoir une idée de ce qu’on pourrait écrire. 

     Imaginez donc, réellement, une personne à qui vous écrivez, à qui vous avez envie de vous décrire. N’imaginez pas l’Homme ou la Femme de votre Vie, toutefois, puisqu’alors, vous risquez d’être paralysé par la crainte de faire mauvaise impression.

     Imaginez, disons, un ou une ami(e) qui se trouve sur un autre continent. Que lui diriez-vous pour lui décrire qui vous êtes et lui communiquer votre style de vie? (Cette personne habitant au loin, vous sentirez le besoin de lui en dire davantage que si c’était votre voisin.)

     J’ouvre une parenthèse afin de dissiper ce qui me semble être deux mythes à propos de l’écriture et du métier d’écrivain: la paralysie de la page blanche et l’apparition soudaine de l’inspiration géniale…, ça n’existe pas! Dans un cas comme dans l’autre, il faut toujours prendre le temps de réfléchir avant d’écrire. Il ne faut jamais attendre que l’Inspiration surgisse… Parfois, c’est vrai, elle apparaît d’un coup, mais parce qu’on a d’abord «bien travaillé» et réfléchi avant de se mettre à l’ouvrage… à l’ouvrage de l’écriture.

     Il est donc normal, dans un premier temps, que vous n’ayez peu ou pas d’idée sur comment vous rendre intéressant(e) aux yeux d’un inconnu. Vous devez y réfléchir. C’est pourquoi je vous suggère l’idée d’un/e ami/e imaginaire vivant dans une contrée lointaine. 

     Prenez le temps d'y penser. Écrivez-lui une «lettre» lui parlant de vous. 

     Au départ, vous risquez de ne pas savoir quoi écrire, ni par où commencer. Qu’importe. Écrivez… peut-être n’importe quoi. C’est correct. Mais en persévérant, petit à petit, des idées surgiront. Et qui sait, peut-être l’inspiration se pointera-t-elle?

     Demandez-vous: si vous étiez à la place de la personne lointaine à qui vous vous adressez, qu’aimeriez-vous savoir? Qu’a-t-elle besoin de savoir pour vous découvrir, pour vous apprécier?

     Dans un premier temps, ne vous souciez pas de la longueur de vos textes. Cela n’a aucune importance. Écrivez ce qui vous passe par la tête… (Vous aurez plus tard le loisir de faire le trie des bonnes idées, des bonnes phrases.)

     Puis, lorsque vous aurez suffisamment «travaillé» et que vous aurez pondu quelques bonnes lignes, pensez davantage à la personne à qui vous vous adressez réellement: a celui ou à celle qui fréquente le Réseau Contact.

     D’après vous: qu’est-ce qu’il ou elle a besoin – ou apprécierait - connaître à votre sujet? Vous devriez en avoir une idée étant donné que vous avez parcouru des profils et lu des textes. Quelles informations avez-vous apprécié? Qu’est-ce qui vous a frustré ou déçu? Qu’auriez-vous aimé apprendre de l’autre et que celui-ci ne vous a pas dit?

     Malgré tout, me direz-vous, vous n’avez rien à dire d’intéressant à votre sujet… à moins de trop en dévoiler? «Je ne raconterai tout de même pas ma vie!», dites-vous? «C’est lorsqu’on me contactera qu’on découvrira la “perle rare” que je suis!»

     Permettez-moi d’en douter – non pas que vous soyez une «perle» - mais plutôt que vous ne puissiez justement pas vous mettre en valeur. Dites-nous un peu en quoi vous êtes intéressent(e). 

     De même que vous aimez avoir une idée de la personne dont vous parcourez le profil, de même nous apprécierons avoir une idée de qui vous êtes, de ce qui vous distingue des autres candidat(e)s. 

     Mais, pour cela, il faut travailler… même lorsqu’on est écrivain professionnel!

     En terminant, voici quelques trucs et idées pratiques.
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1)	Prenez le temps de réfléchir, puis celui de rédiger votre annonce avant de la publier. (Je sais, je me répète, mais c’est là la clé du succès.) Une fois que vous aurez obtenu un résultat qui vous semble satisfaisant, laissez-le reposer au moins 24 heures avant de le publier: la nuit porte conseil, dit-on.
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2)	Ne composez pas vos textes «en ligne», directement sur le site de Réseau Contact. Utilisez plutôt votre logiciel de traitement de textes. Retravaillez-les «cent fois sur le métier», passez-les au correcteur, etc. Lisez les textes de d’autres candidats comme vous… Demandez l’avis d’une ou deux personnes, etc.
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3)	Posez-vous des questions telles que:   a) Comment devrais-je me présenter afin que la personne qui me lira ait le goût de prendre contact avec moi? . b) Qu’est-ce qui m’intéresse dans la vie? Qu’est qui me distingue des autres (dans mes loisirs ou ailleurs)? («J’aime faire la cuisine» ne nous dit pas grand’chose de vous. Plutôt: «J’aime cuisiner des pâtes et faire de la pâtisserie…» «J’aime voyager»? Plutôt: «J’aime explorer l’Europe, particulièrement les campagnes et les petites auberges.») . c) Quelles qualités devrais-je mettre de l’avant (sans me vanter) et quels «défauts» devrais-je prendre garde. («Je suis enjouée et joyeuse, mais très critique aussi»? Oups!) .. d) Dites-nous ce que vous faites de particulier dans la vie, sans dire que vous êtes «bon»: «J’aime faire de la photographie de paysage ainsi que du kayac de rivière.» . e) Qu’ai-je à offrir à l’autre? Qu’est-ce qui fait qu’on devrait apprendre à me connaître? . f) Quelles sont mes valeurs? Qu’est-ce qui est important pour moi dans la vie?
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4)	Au lieu d’insister sur ce que vous ne voulez pas, mettez l’accent sur ce que vous recherchez. Rappelez-vous que les propos négatifs font généralement mauvaise impression.
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5)	Soyez simple. Faites des phrases courtes. Soyez concret et précis (tout en ne dévoilant pas des détails qui permettraient de vous identifier). Ne cherchez pas à nous impressionner avec un style littéraire ou tonitruant; on veut tout bonnement savoir qui vous êtes.
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6)	Utilisez avec parcimonie les ponctuations du style «loll», -:), etc., ainsi que les points d’exclamation. Ces ponctuations épicent un texte… mais trop d’épices gâte la sauce.

     Bref, pensez a une personne précise à qui vous écrivez… et vous verrez, tout ira bien.

     Sur ce, bonne chance… et au plaisir de vous découvrir!

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© Claude Lafleur, 2011