Nous sommes la première génération d’explorateurs de l’Espace alors que, durant des millénaires, nos ancêtres ont rêvé de voir ces images spatiales que nous avons la chance de voir et de découvrir les merveilles de l’Univers comme nous le faisons.
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Tant de questions fascinantes…

        Depuis des millénaires, les manifestations du ciel nous éblouissent tout autant qu’elles nous questionnent. Que se passe-t-il donc au-dessus de nos têtes? Qu’est-ce qui soulève le vent, provoquent la pluie, les orages, les tempêtes et autres phénomènes ? Quels sont les cycles de la Nature? Qu’est-ce qui génère la succession des jours, des saisons et des années? Quelle est la nature des lumières qu’on voit briller le soir au firmament? Sommes-nous à la merci de divinités ou de phénomènes naturels ? Et, surtout, que pouvons-nous faire pour s’en protéger?

        Aujourd’hui encore, quantité de questions demeurent à l’agenda. Par exemple: peut-on prévenir les sécheresses et les inondations? Peut-on agir sur les ouragans et les tempêtes? Peut-on contrer les changements climatiques? On se questionne également sur les risques d’éventuels cataclysmes cosmiques tels que les tempêtes solaires, la chute d’un astéroïde ou toutes autres menaces venues du cosmos. Sommes-nous à la merci de phénomènes naturels et même parfois les provoquons-nous ? D’un autre côté, on se demande si on parviendra un jour à prévoir le temps qu’il fera demain!

        Comme l’illustrent ces questions, ce qui se passe au-dessus de nos têtes nous fascine et nous inquiète à la fois. De tout temps, nous craignons ce qui peut venir de là-haut mais, en même temps, nous sommes émerveillés par les beautés et les mystères de l’Univers.

        Ces derniers siècles, nous sommes parvenus à répondre à bon nombre de questions en explorant l’Espace grâce aux observations des astronomes et des engins spatiaux. Mais, comme pour toute quête, au fur et à mesure que l’on trouve des réponses, l’exploration spatiale nous plonge dans une kyrielle de nouvelles questions, de sorte que nos inquiétudes ne s’estompent pas pour autant.

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Petit voyage dans le temps et l’Espace

         Aussi loin que nous remontions dans l’histoire de l’humanité, nous observons que nos ancêtres ont été fascinés par ce qu’ils voyaient au-dessus de leur tête, par la multitude de phénomènes atmosphériques et par la présence de milliers de points lumineux. On s’imagine d’ailleurs que l’une des premières disciplines scientifiques a justement été l’observation du ciel (l’astronomie). Il faut dire que le soir, privés de tout moyen d’éclairage, nos ancêtres avaient le temps de contempler la voûte céleste, de se questionner et d’élaborer quantité d’hypothèses... ce qu'ils n'ont pas manqué de faire!

        Hélas pour eux, ils n’avaient d’autres possibilités d’observer le ciel qu’à partir de la plaine ou du rivage où ils vivaient, ou depuis le sommet d’une montagne ou des tours d’observation qu’ils construisaient (temples, pyramides, postes de vigie, etc.). C’était donc à peine s’ils pouvaient se hisser de quelques centaines de mètres, ou guère plus que de quelques kilomètres en escaladant les plus hautes montagnes. Sans doute enviaient-ils les oiseaux qui peuvent voler jusque haut dans le ciel.

         Il nous a fallu attendre des millénaires, soit jusqu’en 1783, pour commencer à explorer le ciel… en s’élevant de quelques centaines de mètres seulement. Ce sont les frères Montgolfier qui ont été les premiers à s’envoler à bord d’un ballon à air chaud. Et déjà, comme le révèlent les premières photographies aériennes, leur point de vue était saisissant. Entre-temps, les astronomes ont conçu des lunettes astronomiques et des télescopes qui leur ont permis, à défaut de pouvoir s’élever dans le ciel, de rapprocher optiquement les objets qui s’y trouvent. Mais, même à l’aide des plus puissants télescopes, la plupart des objets célestes demeurent des points lumineux infiniment petits.

         Ce n’est qu’au vingtième siècle – donc à notre époque – qu’on a véritablement amorcé l’exploration du ciel, d’abord à l’aide de ballons, puis d’avions et de fusées-sonde. Toutefois, les ballons et les avions utilisant l’air pour se mouvoir, ils ne peuvent s’aventurer qu’à quelques dizaines de kilomètres d’altitude.

          Il a fallu attendre la seconde moitié du siècle pour accéder à la haute atmosphère et aux frontières de l’Espace. Ce n’est en effet qu’à partir des années 1950 que les Américains et les Soviétiques ont utilisé la première véritable fusée (le missile de guerre allemand V-2) pour sonder l’Espace. Mais ces fusées ne faisaient que grimper à quelques centaines de kilomètres pour retomber aussitôt vers la Terre. Elles donnaient par conséquent des «coups de sonde», d’où leur appellation de fusées-sonde.

        Parallèlement, une multitude d’innovations technologiques ont permis aux astronomes de développer divers outils d’observation et ils sont ainsi parvenus à scruter l’Univers de différentes façons et sous plusieurs longueurs d’onde.
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L’ère spatiale

        Mais c’est finalement le 4 octobre 1957 que débute la véritable exploration de l’Espace, les Soviétiques plaçant sur orbite terrestre le premier satellite artificiel (Spoutnik). La caractéristique première de tout satellite est de pouvoir demeurer durant une longue période dans l’Espace.

        Ainsi, un satellite comme le Télescope spatial Hubble circule en orbite depuis une quinzaine d’années. Il nous révèle tout l’Univers – des plus proches planètes jusqu’aux galaxies les plus lointaines – à l’aide d’une batterie d’instruments scientifiques. D’autres satellites regardent plutôt vers «le bas», c’est-à-dire qu’ils scrutent la surface et l’atmosphère terrestres, nous révélant les phénomènes météorologiques et ce qui se passe à la surface des océans et au sol. À l’opposée, des sondes spatiales quittent le domaine terrestre pour se rendre explorer les proches planètes du Système solaire.

        Ainsi donc, pour la première fois de l’histoire de l’humanité, nous explorons l’Espace. De la sorte, nous sommes la première génération à avoir le privilège de répondre aux interrogations que se sont posées nos ancêtres. Qu’y a-t-il donc au-dessus de nos têtes? Une infinité de splendeurs et de merveilles à découvrir!

         L’Espace est en effet un véritable monde, une sorte d’océan infini qui recèle maintes propriétés inexistantes sur Terre et où se trouvent une multitude de mondes fascinants. On parle donc de l’Espace (avec un «e» majuscule), car il s’agit véritablement d’un lieu particulier, au même titre que la Terre, la Lune, le Soleil, notre Voie lactée et l’Univers.
         L’Espace, c’est le domaine qu’explore ce site web…

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© Claude Lafleur, 2005

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