Dernière mise à jour : 8 février
2003
.
•
Données
techniques
•
L'équipage
•
Présentation
de la mission
•
Compte-rendu
de la mission
La destruction de Columbia :
• 1er février
: « Il est beaucoup trop tôt
pour savoir… »
• 1er février
: Ce que la NASA nous dit
• 2 février
: Gare aux faux-experts !
• 2 février
: Columbia victime de « circonstances
exceptionnelles » ?
• 2 février
: Ce que nous dit la NASA
• 2 février
: Que sera l'après-Columbia ?
(article publié dans La Presse)
• 3 février
: « Challenger : c’est
reparti ! »
• 3 février
: À la recherche du «
chaînon manquant »
• 3 février
: Les derniers instants de
Columbia
• 4 février
: L’enquête fait des
« progrès considérables »
• 5 février
: « Je vous l’avais bien dit
! »
• 5 février
: « Vous faites fausse route
! »
• 5 février
: Columbia « frappé
» dans le ciel californien ?
• 6 février
: Au sujet des causes possibles
de l’accident
• 7 février
: Des observations intéressantes,
mais il faut attendre
• 7 février
: Première semaine frustrante
d’une longue et difficile enquête
.
Voir aussi : | Les Questions que tout le monde se pose |
Les courriels des lecteurs | |
Mes impressions personnelles | |
Chapitres
de Vivre en apesanteur (1988)
1 -- À bord de Challenger, ce 28 janvier… 2 -- À l’abris d’une nouvelle catastrophe ? 3 -- Comment parer à toute éventualité |
|
Site de la NASA consacré à la Destruction de Columbia | |
Report of the Presidential Commission on the Space Shuttle Challenger Accident (the «Rogers Commission Report), June 1986. |
246 | STS
107
(Space Shuttle #113) (Columbia, 28è vol) (mission scientifique) |
R.D.
Husband (2)
W.C. McCool (1) D.M. Brown (1) K. Chawla (2) M.P. Anderson (2) L.B. Clark (1) I.. Ramon (1) |
946
947 948 949 950 951 952 |
16 janvier
2003 à 10h39 (EST)
1er février 2003 à 8h59 (EST)) 15 j. 22 h. 20 min. |
Documents:
•
Fiche
(NASA-KSC) de la mission STS-107
• Press
Kit : STS
107 MIssion Memo»
• Status Reports
de la mission STS-107
• Photos : Kennedy
Space Center et Johnson
Spaceflight Center
• Clips vidéo
Rick D. Husband | William C McCool | David M. Brown | Kalpana Chawla | Michael P. Anderson | Laurel B. Clark | Ilan Ramon |
Commandant | Pilote | Spécialiste de mission 1 | Spécialiste de mission 2
(FE*) |
Spécialiste de mission 3
(PC*) |
Spécialiste de mission 4 | Spécialiste de charge-utile |
45 ans
(12 jul 57) |
41 ans
(23 sep 61) |
46 ans
(16 avr 56) |
41 ans
(1 jul 61) |
43 ans
(25 déc 59) |
41 ans
(10 mar 61) |
48 ans
(20 jun 54) |
Pilote de l'US Air Force | Pilote de l'US Navy | Pilote de l'US Navy | Ingénieure aérospatiale | Pilote de l'US Air Force | Médecin | Ingénieur en
éectrique et informatique |
Astronaute:
déc 1994 |
Astronaute:
mai 1996: |
Astronaute:
mai 1996 |
Astronaute:
déc 1994 |
Astronaute:
déc 1994 |
Astronaute:
mai 1996 |
Recruté:
jan 1997 |
2ème vol
(9 j 19 h 13) |
1er vol | 1er vol | 2ème vol
(15 j 16 h 34) |
2ème vol
(8 j 19 h 47) |
1er vol | 1er vol |
0 sortie | 0 sortie | 0 sortie | 0 sortie | 0 sortie | 0 sortie | 0 sortie |
Pour
l’une des rares fois ces dernières années, une mission de
Navette spatiale n’est pas reliée directement au programme de la
Station spatiale internationale. Durant 16 jours, un équipage de
sept astronautes réalisera une vaste gamme d’expériences
scientifiques, technologiques et commerciales à bord de l’orbiteur
Columbia. Celui-ci sera, en quelque sorte, une mini-station spatiale internationale.
Normalement, la Navette s’envolera de Cape Canaveral jeudi le 16 janvier
(entre 10 h. et 14 h. EST), pour revenir se poser
en Floride samedi le 1er février.
Peu après l’arrivée en orbite, l’équipage entreprendra
la série ininterrompue d’expériences; les astronautes se
répartissant en deux équipes (bleue et rouge) qui se relaieront
24 heures sur 24 durant deux semaines. Les expériences qu’ils effectueront
portent aussi bien sur l’étude de l’environnement spatial, de la
Terre et du Soleil que sur les processus physico-chimiques en apesanteur
ou sur les réactions d’organismes vivants, de même qu’en matière
de sécurité et de technologies spatiales.
Ainsi, trois des expériences réalisées durant la mission
concernent la combustion en apesanteur (notamment comment éteindre
une flamme). Une autre étudiera la compression de granules en l’absence
de gravité, ce qui devrait permettre, dit-on, de parfaire nos connaissances
sur les techniques de construction. Une autre expérience observera
la formation de cristaux de zéolite qui servent à accélérer
des réactions chimiques utilisées dans l’industrie du raffinage
et biomédicale. Une autre expérience porte sur le comportement
du xénon liquide, une substance qui reproduit les caractéristique
de liquides visqueux (comme le sang).
Dans le domaine des applications biologiques, deux expériences permettront
de cultiver deux types de cellules afin d’accentuer leurs caractéristiques
génétiques; dans un cas, il s’agit de cellules devant servir
à combattre le cancer de la prostate alors que, dans l’autre cas,
il s’agit d’améliorer les récoltes céréalières.
Une autre expérience évaluera l’utilité commerciale
de plants produits dans l’espace. Un appareil servant à fabriquer
des cristaux de protéine de meilleure qualité sera également
testé. Un autre appareil commercial produira des cristaux de protéine
servant au traitement du cancer des os. Une autre expérience cherchera
à parfaire de nouvelles techniques pour encapsuler les médicaments
contre le cancer.
Plusieurs expériences portent sur les réactions de l’organisme
humain dans l’espace, notamment le comportement du système cardiovasculaire
et neuro-squelettique, ou encore sur la capacité de l’organisme
à supporter les rigueurs de l’espace et à y fonctionner normalement.
La NASA testera en outre une méthode pour recycler les eaux usées
(avant de l’appliquer éventuellement à bord de la Station
spatiale internationale).
L’agence
spatiale européenne ESA étudiera pour sa part la santé
des astronautes, les fonctions biologiques et les phénomènes
physiques fondamentaux. Ainsi, les astronautes observeront les changements
cardio-pulmonaires, la formation des os, le comportement du système
immunitaire, la croissance de tissus vivants et les réactions de
micro-organismes dans l’environnement spatial. Un appareil permettra en
outre d’étudier la croissance de cristaux de protéine et
de virus. Un autre servira à l’étude des caractéristiques
physiques de bulles et de gouttes en l’absence de gravité. L’agence
spatiale canadienne CSA effectuera quant à elle trois expériences
touchant la croissance de cellules osseuses alors que l’agence spatiale
allemande s’intéresse aux organes sensibles, chez les poissons,
à la gravité.
Sur le plan technologique, on testera un système de navigation pour
satellite alors que l’Armée américaine fera des tests de
communication.
Finalement, des élèves d’Australie, de Chine, d’Israël,
du Japon, du Lichtenstein et des États-Unis ont embarqué
à bord de Columbia quantité de petits animaux (araignées,
vers à soie, poissons, abeilles et fourmis) pour voir comment ceux-ci
se comportent dans l’espace.
Notons que la mission STS 107 fait l’objet d’intenses mesures de sécurité
puisqu’il y a à bord de Columbia le premier astronaute israélien,
ce qui fait, dans la conjoncture actuelle, redouter un attentat. Il s’agit
de la 113ème mission d’une Navette spatiale et le 28ème vol
de l’orbiteur Columbia (le premier à s’être envolé
il y a 22 ans). À l’origine, cette mission devait avoir lieu en
janvier 2002 mais elle a été reportée d’une année
par suite de divers anomalies et problèmes techniques.
Lundi 13 janvier, le compte à rebours en vu du lancement de la Navette spatiale jeudi midi s'amorce dans le plus grand secret et sous haute surveillance. Deux jours plus tard (la veille du lancement), la NASA dévoile l'heure du décollage: 10h39 (EST). La Navette dispose de 2h30 pour s'envoler. Les météorologues prévoient des conditions impeccables («0% de probabilité de mauvais temps»!) pour jeudi matin. Columbia devrait venir se poser au Kennedy Space Center seize jours plus tard, soit le 1er février vers 8h53.
Jeudi 16 janvier, dans des conditions météo
parfaites et à la suite d'un compte à rebours sans histoire,
la Navette spatiale décolle à 10h39 (EST).
Columbia s'envole ainsi du premier coup, ce qui est peu fréquent.
Ironiquement, pour cette mission elle bénéficiait d'une longue
fenêtre (2h30) de lancement, alors que les missions destinées
à la Station spatiale ne disposent que de 5 à 10 minutes
seulement pour décoller. (Les trois résidants de la Station
spatiale internationale (l'Expédition
6) suivent en direct le décollage.)
L'orbiteur
se place normalement sur une orbite à 285 kilomètres d'altitude
et inclinée à 39° par rapport à l'équateur.
Deux heures plus tard (12h35), l'équipage ouvre les portes de la
soute de Columbia. Les trois membres de l'équipe «rouge»
(le commandant Rick Husband, Kalpana Chawla et Laurel Clark, assistés
de l'israélien Ilan Ramon) entreprennent immédiatement le
vaste programme scientifique. Quant à l'équipe «bleue»
(formée du pilote William McCool, de Dave Brown et de Mike Anderson),
elle se met au lit à 15h47, pour se relever dès 21h49 afin
de prendre la relève des «rouges». Durant 16 jours,
les deux équipes conduiront sans relâche 80 expériences
scientifiques.
Mission STS 107 | Semaine 1 | Semaine 2 | Semaine 3 | Semaine 3 | Semaine 5 |
ISS Expédition 6 | STS 114 / ISS ULF-1 |
© Claude
Lafleur, 2002-2003